Pariscope – Marie-Céline Nivière – dec 2002
« Justine Heynemann poursuit sa relecture des classiques. Après son excellent travail sur Le Misanthrope de Molière, elle nous propose un Andromaque de Racine passionnant. Lorsque la guerre de Troie est terminée, il faut se reconstruire, mais au prix de bien des souffrances. Ce qui nous frappe le plus dans sa perception de ce grand classique, c’est son choix qui est loin d’être inintéressant. Pour elle, l’héroïne de cette tragédie, ce n’est pas Andromaque, mais Hermione. Même si ces deux femmes héroïques se sacrifient au nom de l’amour, elles le font pour des raisons bien différentes. L’une est la femme-épouse, l’autre est la femme-amante. C’est sur Hermione, fille pas encore femme, en perpétuelle rébellion, en désir d’amour que Justine Heynemann a braqué le plein feu, mettant en lumière toute sa folie. Les alexandrins de Racine deviennent incisifs dans ce spectacle d’un bel esthétisme, homogène, jeune et moderne «